Changement climatique : pourquoi les assureurs sont désormais en première ligne

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Le climat change, les catastrophes naturelles se multiplient… et les coûts explosent. Face à cela, l’Assemblée nationale tire la sonnette d’alarme et demande aux assureurs de prendre leurs responsabilités.

💡 Un constat alarmant : qui va payer pour l’adaptation ?

La mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’adaptation des territoires au changement climatique est formelle : le financement de l’adaptation reste largement ignoré. Les catastrophes naturelles, comme les sécheresses ou les inondations, deviennent de plus en plus fréquentes et coûteuses.

Selon France Assureurs, d’ici 2050, les assureurs devront assumer 21 milliards d’euros pour les sécheresses et 54 milliards pour les inondations. Rien que ça !

Photo d'illustrationNacho Doce

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Nacho Doce

💸 Des fonds publics en hausse… mais pas suffisants

Il y a bien eu quelques efforts. Le célèbre Fonds Barnier, utilisé pour financer la prévention des risques, a été augmenté de 75 millions d’euros. De même, la surprime “CatNat” (catastrophes naturelles) appliquée aux contrats d’assurance est passée de 12 à 20 % depuis le 1er janvier.

Mais selon les co-rapporteurs de la mission, ces mesures ne suffisent pas. Ils regrettent notamment la baisse du Fonds vert – un outil clé pour aider les collectivités locales à financer des projets d’adaptation – alors que les besoins sont urgents et en croissance.

📊 19 milliards d’euros par an pour s’adapter au climat

Le think tank I4CE (Institut de l’économie pour le climat) estime que les dépenses nécessaires pour adapter les territoires s’élèvent désormais à 19 milliards d’euros par an entre 2024 et 2030. Ce chiffre était déjà de 12 milliards en 2019. Autrement dit, les coûts explosent, mais les financements ne suivent pas.

🏘️ Une idée choc : un impôt climat local

Face à cette impasse, certains élus locaux proposent des solutions plus radicales. Jean-François Vigier, maire de Bures-sur-Yvette et vice-président de l’Association des maires de France, suggère la création d’un impôt de résidence. Chaque habitant participerait ainsi au financement de la transition écologique dans sa commune.

🧾 Les assureurs appelés à s’engager plus

Au final, l’Assemblée nationale renvoie la balle aux assureurs. Elle les invite à revoir leurs pratiques pour mieux accompagner les collectivités et les particuliers dans leurs efforts d’adaptation. L’idée : faire de l’assurance non pas une simple protection après coup, mais un véritable levier de prévention et de transition.

✅ En résumé

  • Le coût des catastrophes climatiques explose.

  • Les fonds publics actuels sont insuffisants.

  • Les députés réclament plus d’engagement de la part des assureurs.

  • Une taxe locale pourrait voir le jour pour financer l’adaptation.

🌱 Le mot de la fin : S’adapter au changement climatique, ce n’est plus une option, c’est une urgence. Et cette responsabilité est désormais collective — assurés, assureurs, collectivités et citoyens. Le défi est immense, mais il est encore temps d’agir.

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